Opaly dans l’air du temps

Xavier Balduini, PDG d’Opaly.

Après deux années d’existence, la société Opaly a atteint l’âge de la maturité. Installée à Belfort, cette TPE vient de lever 400 000€ afin de déployer une solution innovante visant à chauffer d’importants bâtiments industriels à moindre coût, tout en respectant la nature. Comment ? « Nous avons fait appel à deux capital-risqueurs, Franche-Comté PME Gestion et Ader Investissement. En juillet 2009, ces partenaires ont acquis une part minoritaire du capital. Leur présence rassure les clients », explique Xavier Balduini, PDG d’Opaly.

Cette jeune pousse en pleine ascension a développé un concept original de bardage solaire destiné à habiller les façades des bâtiments industriels, commerciaux et logistiques. En clair, une structure métallique composée d’une toile personnalisable emmagasine la chaleur du soleil. L’air s’engouffre derrière la façade avant d’être traité et diffusé par les gaines de ventilation traditionnelles.

À l’origine de cette entreprise, deux ingénieurs sont parvenus à réunir 125 000€ de capital en février 2007. Parfaitement en adéquation avec le Grenelle de l’Environnement, le projet d’Opaly a séduit plusieurs partenaires dès son lancement. La Région lui a octroyé un prêt participatif d’amorçage. Oseo lui a accordé une aide à l’innovation. Le tout a permis à Opaly de tripler sa mise de départ. De quoi financer le développement du produit baptisé « ActiveSkin^R » et concevoir le prototype apposé sur le bâtiment témoin de la société Usiduc.

Un argument dans l’air du temps

Idéales pour les bâtiments aux surfaces supérieures à 500m2, ces façades solaires permettraient de réduire de 30 à 40% la consommation d’énergie du bâtiment équipé. Un argument dans l’air du temps. Aujourd’hui, plusieurs Ecomarché du groupemement des mousquetaires sont équipés de cette technologie et l’équipe souhaite accélérer son développement en posant une trentaine de façades en 2009. Le marché des moyennes et grandes surfaces commerciales pourrait engendrer une hausse considérable du chiffre d’affaires d’Opaly, qui passerait de 200 000 à 2 millions d’euros.