L’affacturage dope la trésorerie de l’entreprise
31 août 2010Loiselet relocalisé
6 septembre 2010Vous militez pour une baisse de l’impôt sur les sociétés et des charges salariales. Quelle est votre proposition ?
« Nous plaidons pour une harmonisation européenne de l’impôt sur les sociétés. Actuellement, il est de l’ordre de 33% du résultat fiscal des entreprises françaises même s’il peut être réduit à 15% pour les PME sous certaines conditions. Globalement, les charges pesant sur les entreprises sont trop lourdes. Surtout concernant les petites car les multinationales parviennent toujours à optimiser leur fiscalité par le biais des différences de réglementation entre les pays. De notre côté, nous estimons que les PME qui réinvestissent leurs bénéfices dans leur propre développement, et qui accroissent leur capital, devraient pouvoir prétendre à un abattement fiscal. Comme la loi Tepa sur la défiscalisation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) des investisseurs, cette idée favorise l’accroissement des fonds propres des PME françaises fortement démunies. L’image de la France est bonne mais, pour améliorer sa compétitivité face à d’autres pays, il faut réduire l’impôt sur les sociétés et les charges salariales. Les dirigeants pourraient ainsi augmenter le salaire net de leurs collaborateurs. »
Quelles relations les entreprises entretiennent-elles avec leurs banques en ce moment ?
« Certaines banques ont mis en place des cellules de médiation afin d’éviter le recours aux services du médiateur du crédit. Malgré cela, le dispositif créé en 2008 par le gouvernement doit être maintenu. Selon moi, les décisions des banques se fondent toujours uniquement sur deux critères réducteurs : fonds propres et bénéfices. Toutefois, si l’encours de crédits aux PME n’a pas connu de progression importante malgré la reprise, c’est d’abord parce que les dirigeants restent prudents avec leurs finances et n’ont pas encore renoué avec une dynamique d’investissement. »
Le statut d’auto-entrepreneur était-il une bonne idée ?
« Ce statut permet de devenir entrepreneur plus facilement. Psychologiquement, l’auto-entreprise favorise les relations contractuelles contre les liens de subordination. C’est important. Après cette première étape, il faut leur donner la possibilité de créer d’autres emplois que le leur. C’est pourquoi, nous formulons une proposition : il suffirait de les autoriser à transférer leur surcroît d’activité à des sous-traitants, ou bien à rémunérer des salariés en chèques emploi-service. La richesse engendrée serait alors déduite du plafond leur ouvrant droit à l’exonération de charges. »