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18 décembre 2008Les crédits aventureux ? Aujourd’hui, c’est fini ! Les banquiers analysent la situation financière des entreprises en profondeur et ont recours, pour cela, au ratio de Bâle II.
Très utilisée par les banquiers, la « notation » prend en considération deux exigences spécifiques et prioritaires pour les établissements de crédits : d’une part, réduire le risque de « mauvaises » décisions lors des propositions d’accord présentées aux comités de crédit et/ou de garantie internes à la banque ; d’autre part, effectuer un suivi plus permanent et de proximité des entreprises afin de prévenir la survenance du risque.
L’objectif d’un modèle de notation est de hiérarchiser les clients « entreprises » selon le risque de défaut uniquement. Autrement dit, en ne considérant que la qualité de crédit intrinsèque de l’emprunteur avant prise en compte de tout « collatéral » que sont la garantie ou le soutien, formel ou non, d’une autre entité. De plus, le modèle doit permettre un gain de temps en standardisant la manière dont le risque est apprécié. Il ne supprime toutefois pas le jugement humain dans la mesure où il n’utilise qu’un nombre limité d’informations.
Par ailleurs, comme indiqué dans les Manuels des Procédures d’Analyse et de Suivi des Risques, la note ne doit constituer qu’un élément de la prise de décision. À cet égard, l’effet des techniques de réduction du risque (prise de garanties) doit être pris en compte à une étape ultérieure de l’analyse du crédit. La notation de la contrepartie fournit une première évaluation du risque brut qui doit servir de base à la décision de prise de garantie.
En résumé, les recommandations issues des travaux du Comité de Bâle II supposent 3 composantes distinctes pour la notation des entreprises : la composante « contrepartie » qui correspond à la probabilité de défaut (risque d’incidents de paiement) ; « l’exposition », c’est-à-dire le montant des pertes possibles qui prend en compte la composante « contrepartie » et les garanties ; enfin la composante « récupération », qui évalue la fiabilité des cautions apportées. Tous ces critères conditionnent l’implication de la banque dans le financement des investissements ou du cycle d’exploitation des entreprises. Voilà comment s’explique aussi en partie la détermination du coût d’un crédit désormais.
Jean-Christian Lointier, Directeur d’ICEE Group, Expert en systèmes de crédit bancaire