Immobilier d’entreprise : pas de reprise avant 2011
15 juillet 2009La CGPME demande un renforcement des pouvoirs du médiateur du crédit
20 juillet 2009Le taux d’épargne des Français est toujours aussi important. Par ailleurs les plus haut revenus sont à la recherche de solution de défiscalisation tout en essayant de préserver des possibilités de rendements de leurs placements. L’idée est que cette épargne disponible serve à financer le développement des PME locales. C’est l’objet des fonds d’investissement de proximité (FIP). Créés par la loi Dutreil de 2003, ces FIP ont connu un succès immédiat. Toutes les régions françaises ont très vite été couvertes par au moins l’un de ces fonds.
Le Fip permet de mobiliser l’épargne des Français sur des projets portés près de chez eux (dans les quatre régions limitrophe du lieu de création du fond) par des entreprises de moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires et moins de 250 salariés. 10 % des fonds récoltés doivent être investies dans des entreprises crées depuis moins de cinq ans cette proportion pouvant aller jusqu’à 20 % pour les FIP dits « ISF » récoltant les placements des contribuables qui y sont soumis. Le 3 juillet dernier, un fonds dédié aux énergies nouvelles investissait ainsi dans la création d’un parc éolien sur la Plaine auboise près des Grandes-Chapelles en Champagne-Ardennes. 9 000 habitants de la région avaient ainsi contribué à la réalisation d’un chantier qui a employé des centaines de salariés.
60% des sommes réunies par ces fonds doivent être investies dans des PME. Il s’agit donc d’une source de financement à ne pas négliger par les dirigeants tout en aillant conscience que c’est le haut de leur bilan qui sera renforcé mais que cela permettra aussi d’améliorer la perception de l’entreprise par la banque afin d’obtenir des financements plus classiques. Il faut avoir à l’esprit que les FIP, pour attirer les investisseurs privés, devront démontrer qu’ils savent repérer les entreprises et les projets d’avenir. Aussi, comme tout financeur en capital, les gérants de ces fonds seront attentifs à la nature de ces projets et pourront solliciter des améliorations ou des précisions. Ce qui suppose la capacité pour les entrepreneurs de travailler en étroite collaboration avec les acteurs de ces FIP.
Eric Lamarque, professeur de Stratégie bancaire à l’Université de Bordeaux-IV, membre du Cercle de l’entreprise et associé de Secor conseil.