Tout ce qu’il faut faire avant d’emprunter

Accélérer les encaissements et différer les paiements, c’est possible. Et cela permet de trouver des fonds sans avoir recours au crédit.

D’accord, les banquiers sont là pour prêter de l’argent. Mais avant d’envisager une telle intervention extérieure, il est nécessaire d’agir sur les paramètres déterminants de la trésorerie de la société. Trouver des fonds pour financer son cycle d’exploitation passe d’abord par deux actions essentielles : accélérer les encaissements et différer les paiements.

La première démarche du chef d’entreprise consiste à rechercher, par tous les moyens, à avancer au maximum les encaissements de ses créances. Pour une bonne négociation, un calcul d’optimisation peut s’avérer opportun. Une seule question : combien coûte à l’entreprise, en charges financières, un crédit de mobilisation ou de trésorerie auprès de sa banque ? Cet indicateur permet d’établir la remise à accorder à son client contre un raccourcissement des délais de paiement.

La deuxième démarche du chef d’entreprise consiste à différer dans le temps, par tous les moyens, le paiement de ses obligations financières (fournisseurs, créanciers). La négociation se fonde sur 4 paramètres : le prix certes, mais aussi les délais de livraison, de paiement et la qualité (valeur, capacité, aptitude, vertu, service après-vente, hotline…). Cependant, cette action peut également revêtir la forme d’un rapport de force selon la taille des entreprises en présence, leur degré de dépendance mutuelle, la loi du marché…

À côté de cela, ne pas oublier qu’il existe une pratique qui s’intitule le financement de stocks. Qu’elle prenne la forme d’un crédit de campagne, d’un crédit documentaire, ou de « warrantage », cette opération consiste, en résumé, à hypothéquer sa marchandise, ou sa future production, contre un apport financier. Une technique qui nécessite d’avoir confiance… en l’avenir !

Jean-Christian Lointier, Directeur d’ICEE Group, Expert en systèmes de crédit bancaire