3S Photonics lève 13 M euros
10 juillet 2009Immobilier d’entreprise : pas de reprise avant 2011
15 juillet 2009Implantée dans les Deux-Sèvres, IDMAT (40 salariés pour 8 M€ de chiffre d’affaires) fabrique des chaînes et câblage pour l’industrie et le bâtiment. Sa seconde activité consiste à concevoir des armatures en métal utilisées pour protéger les productions maraîchères et arboricoles des oiseaux. En dix ans, son gérant, Lucas Merceron a eu recours à une société de capital-risque et a permis l’entrée de l’un de ses salariés au capital de l’entreprise. Deux opérations qu’il n’a pas menées par hasard. Il s’explique.
Dans quel contexte se sont déroulées ces deux levées de fonds ?
«En 2004, il fallait gérer la croissance. En deux ans, le chiffre d’affaires est passé de 2 à 5 millions d’euros. Poitou-Charentes Expansion est entré dans le capital de l’entreprise afin que nous conservions un fonds de roulement acceptable à court et moyen terme. Cette société de capital-risque nous a permis de financer notre croissance et de payer les fournisseurs. Nous ne refusions aucun marché. En revanche, quand Benoît Berton, gérant de Sametal, a pris 20% du capital, nous cherchions à développer une activité complémentaire à celle d’IDMAT. Nous avions besoin de ses compétences, il fallait l’impliquer dans l’avenir de l’entreprise.»
Pour quelles raisons aviez-vous besoin de ses compétences ?
«Sametal était une entreprise spécialisée dans la mécanosoudure. Or, nous voulions justement professionnaliser cette activité au sein d’IDMAT. De plus, nous avons absorbé le bureau d’études de Sametal. En résumé, cette opération stratégique nous a donné l’occasion de structurer cette activité qui était mineure jusque-là au sein d’IDMAT. En tant qu’actionnaire actif, Benoît Berton coordonne cette branche. C’est parfait en termes de management.»
Capital-risqueur, actionnaire actif… Comment faire le bon choix ?
«Le choix consiste en fait à accepter de perdre du pouvoir pour bénéficier de compétences nouvelles, ou à payer des intérêts afin d’obtenir de l’argent frais. Quand l’alternative se présente, il faut penser à l’avenir de l’entreprise et non au sien. Tout dépend de la stratégie engagée pour l’entreprise. Si vous avez besoin de compétences à un poste stratégique, mieux vaut impliquer une personne en lui permettant d’intégrer le capital. Pour le financement pur, je conseille aux dirigeants d’avoir recours à une société de capital-risque qui ne s’immiscera pas dans la gestion de l’entreprise.»