Les dépenses en R&D maintenues
14 octobre 2009Immobilier d’entreprise : l’investissement diminue toujours
16 octobre 2009Hapsatou Sy ne doit son succès qu’à elle-même. Responsable des marchés internationaux dans un grand groupe, elle a tout quitté en 2005 pour fonder Ethnicia. Un concept innovant d’institut de beauté venu des Etats-Unis. En osant s’engager dans cette aventure, elle a remporté une vraie victoire face aux banques qui ne croyaient pas une seconde à son projet.
Grâce à ses amis, la jeune femme est d’abord parvenue à rassembler un capital de départ de 30 000€. Mais la location d’un local commercial sur l’Ile Saint-Louis (Paris), les travaux ainsi que le mobilier ont vite épuisé ses réserves. «Les cent premiers euros gagnés ont constitué le fonds de caisse», se souvient l’intéressée. La jeune dirigeante a d’abord fait appel à des «freelance».
Le temps de décoller, en vérité. Un article flatteur dans Le Parisien et le bouche-à-oreille lui ont permis d’ouvrir un second institut en 2008. «J’ai remporté le prix de l’innovation commerciale Unibail Rodamco. Mon apport était de 500 000€ mais, en dépit de cela, les banques ne m’ont accordé que les deux tiers du crédit de 750 000€ que je leur demandais», confie Hapsatou Sy.
Aujourd’hui, la dirigeante de 28 ans vient d’ouvrir son quatrième salon en région parisienne et s’apprête à lancer une franchise capitalistique. «En d’autres termes, je mets de l’argent dans le capital de mon franchisé et le droit de décision est partagé.» Combien ? «Le montant dépend de l’apport du candidat. Pour moi, l’entreprise est d’abord une affaire de relation humaine. Si j’ai envie de travailler avec quelqu’un, je serais prête à investir», explique Hapsatou Sy. La première franchise d’Ethnicia devrait ouvrir à Marseille d’ici fin 2009.