Bâtiment : des perspectives moroses
18 décembre 2009L’activité économique de la numérisation
21 décembre 2009En début d’année 2009, Olivier Slusarska a repris les établissements Agniel (20 salariés), à Alès (Gard). Une société spécialisée dans l’électricité et la climatisation dans laquelle il avait débuté comme apprenti il y a dix-huit ans.
« Devant les banquiers, je crois de toute façon qu’il vaut mieux se montrer pessimiste. Ils connaissent la situation de notre activité. »
Sans apport personnel, l’ancien chargé d’affaires a dû se montrer convaincant devant son banquier. Comment le séduire ? En restant réaliste, selon le jeune dirigeant : «L’entreprise était saine, j’avais un projet en béton, mais je n’ai pas hésité à lui présenter un plan de financement intégrant une baisse éventuelle de 20% du chiffre d’affaires car nous étions au début de la crise économique. Devant les banquiers, je crois de toute façon qu’il vaut mieux se montrer pessimiste. Ils connaissent la situation de notre activité.»
Sa stratégie a été payante puisqu’il est parvenu à réunir 420 000 euros, correspondant au rachat des parts sociales de l’ancien propriétaire.
Oséo a garanti une partie de cet emprunt. Par ailleurs, Gard Initiative lui a octroyé 20 000€ pour approvisionner sa trésorerie.
La reprise a failli «capoter à plusieurs reprises», souligne Olivier Slusarska. Son succès repose essentiellement sur sa motivation. «Je préparais la reprise depuis près de deux ans et demi avec l’ancien dirigeant. Je n’envisageais même pas de travailler pour quelqu’un d’autre. Le fondateur de l’entreprise m’a fait confiance, c’est ce qui a rassuré le partenaire bancaire.» À 38 ans, Olivier Slusarska devrait parvenir à un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros au terme de sa première année d’exercice. Comme son prédécesseur un an plus tôt.