La présidente de Femmes Business Angels écrit aux députés
28 octobre 2010L’affacturage préserve des défaillances de ses clients
28 octobre 2010Des clients du Grenier, une librairie de Dinan, ont créé une SAS pour racheter le fonds de commerce à son fondateur, sur le point de partir à la retraite.
Des passionnés qui investissent !
Une cinquantaine de lecteurs passionnés des Côtes d’Armor ne voulaient pas voir leur librairie préférée disparaître au profit d’une boutique de vêtements. Ils ont donc investi 2 000€ chacun dans le capital d’une société anonyme par actions simplifiées afin de reprendre leur refuge favori.
C’est toute l’histoire du Grenier, la dernière librairie indépendante de référence de Dinan. Au bout de trente-deux ans de service, son fondateur, Fanch Merdrignac, avait bien essayé de transmettre sa petite entreprise à ses salariés, dès 2007. Mais alors, les banques n’avaient pas accordé à ces derniers l’emprunt nécessaire au rachat des parts. Chacun s’était endetté afin de mener des projets personnels. Et, plus étonnant, les financeurs avaient exigé la désignation d’un dirigeant unique pour éviter de potentiels conflits… Impossible.
Un actionnaire majoritaire
En revanche, le lancement de la souscription dans le journal local, « Le Petit Bleu des Côtes d’Armor », a rencontré un succès inattendu. « J’ai compris que les gens étaient prêts à s’engager pour sauver le livre. Il existe un attachement particulier à ce support », raconte le gérant, qui partira à la retraite à la fin de l’année.
L’histoire est belle. Cinquante-deux personnes ont versé 2 000 €. Quatre-vingts autres se sont montrées intéressées. Au final, les clients de cette librairie acquerront, en décembre, 30% du capital, car un ancien banquier reconverti a décidé d’investir 70% des 620 000 € demandés. « Je pense qu’il a fait une bonne affaire puisqu’on m’a proposé une somme plus importante pour racheter le pas-de-porte. La boutique est très bien située au cœur de Dinan. En cas de difficulté, il pourra toujours revendre », assure le Breton.
Le nouveau directeur sera épaulé par sept salariés expérimentés. A ceux qui prédisent une gouvernance très compliquée, Fanch Merdrignac répond que « le repreneur devra obligatoirement organiser des rencontres régulières avec les lecteurs actionnaires ». « Ces derniers ont très largement manifesté leur envie de participer à la vie de la librairie ». Le conte se termine bien.